Acheter le bonheur
Comment scientifiquement augmenter mon bonheur en pratiquant une dépense juste ?
Concept
Des chercheurs de Harvard1 se sont intéressés au lieu entre richesse et bonheur avec un angle nouveau : celui des dépenses, alors que traditionnellement, les chercheurs regardaient les revenus.
Ils ont trouvé 3 façons de dépenser son argent qui apporteraient plus de bonheur :
- dépenser pour acheter des expériences
- dépenser pour les autres (prosocial)
- dépenser pour acheter du temps
Et ils ont éliminé l’accumulation de possessions physiques comme source de bonheur.
Réaction
La première idée est assez naturelle et très répandue, ce qui a fait les belles heures des nombreuses « box » à offrir : course de cuisine, conduite automobile, spa, etc. Récemment, à Noël, ma femme et moi avons offert à ma fratrie et à ma mère un escape game tous ensemble. Ça a fait de très bons souvenirs en famille, mais pas seulement : le niveau de bonheur augmente aussi avant l’expérience, et pendant l’expérience, évidemment !
La deuxième idée est déjà moins partagée. Les chercheurs ont trouvé une corrélation positive2 entre bonheur et dons aux autres, et aucun lien entre bonheur et dépenses pour soi. Ainsi, la dépense prosociale, comme faire des donations à des organismes de charité, inviter quelqu’un à dîner ou encore faire un cadeau, va augmenter mon bonheur. C’est parce que je nourris au passage des besoins importants pour moi : la reliance aux autres, l’autonomie et l’impact.
La troisième idée repose sur le fait que je deviens plus heureux aussi lorsque j’élimine des expériences négatives. Ces expériences dépendent des gens3 : faire du repassage, tondre la pelouse, faire les courses, etc. Des dépenses plus importantes peuvent aussi entrer en jeu : acheter un appartement plus petit, mais plus près de mon travail pour gagner du temps de transport, par exemple. Finalement, avoir plus de temps me permet de le passer sur des sujets qui ont du sens pour moi : passer du temps avec mes relations, réduire mon stress, prendre des décisions posées, etc.
Personnellement, je suis très intéressé depuis longtemps par le minimalisme4 : la simplification de mon mode de vie afin de la vivre plus intentionnellement. Et je suis content de retrouver ici des éléments plus « scientifiques » qui vont dans ce sens, car aucune de ces trois façons de dépenser ne se traduit par une accumulation de possessions qui, en fin de compte, me compliquent la vie.
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si je revoyais un peu la façon dont je dépense mon argent ?
Notes & références
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E. Dunn, A.V. Whillans, M. Norton et Lara B. Aknin, « Prosocial Spending and Buying Time: Money as a Tool for Increasing Subjective Well-Being », Advances in Experimental Social Psychology, 2020, 61. ↩
-
Corrélation n’est pas causation donc je ne sais pas si c’est parce que les gens sont plus heureux qu’ils donnent ou bien le contraire, mais je comprends qu’ils ont fait une seconde étape de test plus générale pour valider cette causation. ↩
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Les chercheurs reconnaissent que la causation est un petit peu moins évidente sur ce troisième sujet et ils continuent de creuser pour trouver une universalité. ↩
-
C’est d’ailleurs sur un site qui traite de ce sujet que je suis tombé sur cette étude. À relire : bien-être et minimalisme.0et%20minimalisme.md). ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
bien-être
(5)
minimalisme
(19)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?