Hugues Le Gendre

(note n°20 du )

(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)

Qui suis-je ?

Tentative pas complètement satisfaisante de répondre à la question de la vie

Je suis tombé sur cette belle citation de Ralph Waldo Emerson aujourd’hui :

Être soi-même dans un monde qui tente sans cesse de faire de nous autre chose est le plus grand exploit qui soit.

Être soi-même. C’est un sujet central du développement personnel... Voire même sa finalité.

Mais finalement, être soi c’est quoi ?

Et surtout qui suis-je ?

Pour le moment, je n’ai pas réussi à construire une réponse positive à cette question. Je n’arrive à m’en approcher que par élimination...

Je ne suis pas Hugues Le Gendre. C’est le prénom donné par mes parents et le nom de mon père. Ça ne peut clairement pas définir qui je suis. Il n’y a rien à moi là-dedans...

Je ne suis pas un coach et facilitateur. Même si on se présente souvent à des inconnus comme ça, ça n’est pas moi. Il s’agit de compétences ou de moyens d’action dans le monde que j’ai aujourd’hui. Mais je ne suis certainement pas ce que des milliers d’autres personnes sont aussi.

Je ne suis pas ce que je possède ou ce que j’apparais aux autres, mon statut. C’est une tendance lourde de notre société mais j’arrive à éviter ce travers le plus souvent.

Je ne suis pas mes pensées. Elles sont parfois profondes, fuyantes ou futiles. Elles changent avec mon environnement, mon état émotionnel. Elles sont soumises à de nombreux biais. Je peux les observer et les laisser filer si j’essaie de méditer. Elles ne peuvent donc pas être moi.

Je ne suis pas ma souffrance. Elle est finalement de la même nature que mes pensées, construite par mon esprit.

Je ne suis pas mon égo. C’est l’image, consciente ou non, que j’ai de moi-même, que je construis au contact notamment des autres.

Je ne suis pas mes valeurs ou mes croyances. Même si elles sont probablement assez proches de moi-même. Elles définissent ma façon de voir le monde, d’y réagir, de m’y mettre en action. Mais elles peuvent changer avec le temps ou les expériences.

Alors que moi, tout au fond, je suis toujours le même, non ?

Et surtout, je suis unique, non ?

J’ai du mal à aller plus loin dans la réponse. C’est pas complètement satisfaisant. Peut-être est-ce au moins suffisfaisant1 ?

Et en même temps, cette difficulté n’est pas complètement étonnante : on parle d’une question qui anime les philosophes depuis quelques millénaires..

A la fin, je me dis qu’avoir déjà bien conscience de ce que je ne suis pas est une bonne première étape... En lien avec la citation du début, le monde peut avoir tendance à me coller des étiquettes et me faire croire qu’elles sont moi. Donc il y a déjà un peu de boulot pour maintenir cette conscience.

Et j’ai encore peut-être 50 ans pour continuer à creuser la question...

Notes & références

  1. Voir l’apprentissage sur ce concept de suffisfaisance

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Je m'appelle Hugues Le Gendre et je convertis les problèmes complexes de mes clients en opportunités d'agir autement et de nous transformer (eux et moi).

Mes notes d'apprenti-sage sont la collection des petites choses du quotidien qui me nourrissent, modifient mes modèles mentaux, affinent ma philosophie de vie et me guident sur mon chemin d'apprenti-sage.

Une partie d'entre elles a été réunie dans un almanach : une invitation quotidienne au développement personnel et professionnel. En partageant des théories et des pratiques, documentées précisément et mises en lien avec la vraie vie, et en posant une question importante par jour, il contribue à devenir plus conscient⸱e, s'examiner honnêtement et actualiser sa propre philosophie de vie. En tout cas, ça en a été l'effet sur moi et sur des milliers de lecteurs depuis que je publie mon journal !
Il donne aussi une idée de ce que je cherche à insuffler dans mes interventions.

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