Hugues Le Gendre

(note n°295 du )

(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)

Douleur et souffrance

Elles ne sont pas la même chose et je suis responsable de l'une

J’ai cette croyance que je suis fortement responsable de ma propre souffrance1.

Ed Batista, un coach américain dont je suis les écrits a posé des mots que je trouve assez justes sur ce sujet. Il sépare douleur et souffrance et observe notre relation aux deux.

La douleur est obligatoire, mais la souffrance est optionnelle, car nous la choisissons, consciemment ou non.

La douleur accompagne nécessairement ma vie pour plusieurs raisons :

En contraste, je m’inflige moi-même la souffrance, en augmentant ou prolongeant la douleur. Je l’accentue de plusieurs façons :

Cela reboucle sur des pistes concrètes que j’ai déjà croisées pour limiter la souffrance. Mais la dernière est particulièrement importante. Comme le disait le thérapeute Sheldon Kopp, notre croyance erronée que la douleur peut être soignée est cela même qui la rend insupportable.

Comme je l’ai souvent vécu — et écrit9 —, la souffrance apparaît dans l’écart entre ce qui est et ce que je voudrais qu’il soit. Et Ed Batista affine mon approche en m’indiquant qu’une partie de ça est peut-être de la douleur à laquelle je ne pourrai pas couper. Mais le reste est de ma responsabilité. Et développer une forme d’acceptation plus radicale devrait pouvoir en être une clé.

Ou comme le disait le grand Morgan Scott Peck10 :

La vie est difficile. Ceci est une grande vérité, une des plus grandes vérités. C’est une grande vérité, car une fois que nous voyons vraiment cette vérité, nous la transcendons. Une fois que nous savons vraiment que la vie est difficile, une fois que nous le comprenons et l’acceptons vraiment, la vie n’est plus difficile. Parce qu’une fois que c’est accepté, le fait que la vie est difficile n’a plus d’importance.

Notes & références

  1. À relire : une version du monde ; aimer ce que l’on fait et messie.

  2. En lire plus sur cette famille italienne (en anglais).

  3. À relire : un peu moins que plus que parfait.

  4. Matthew Lieberman, Social : Why Our Brains Are Wired to Connect, 2013.

  5. Sonja Lyubomirsky, The Myths of Happiness: What Should Make You Happy, but Doesn’t, What Shouldn’t Make You Happy, but Does, 2014.

  6. Ernest Becker, The Denial of Death, 1974.

  7. À relire : changer de perception et fin du monde.

  8. À relire : pensées pour lui-même et ce qui dépend de toi.

  9. À relire : pensées pour lui-même ; fin du monde ; contraste mental et biais de positivité.

  10. M. S. Peck, Le chemin le moins fréquenté : Apprendre à vivre avec la vie, 1978.

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Je m'appelle Hugues Le Gendre et je convertis les problèmes complexes de mes clients en opportunités d'agir autement et de nous transformer (eux et moi).

Mes notes d'apprenti-sage sont la collection des petites choses du quotidien qui me nourrissent, modifient mes modèles mentaux, affinent ma philosophie de vie et me guident sur mon chemin d'apprenti-sage.

Une partie d'entre elles a été réunie dans un almanach : une invitation quotidienne au développement personnel et professionnel. En partageant des théories et des pratiques, documentées précisément et mises en lien avec la vraie vie, et en posant une question importante par jour, il contribue à devenir plus conscient⸱e, s'examiner honnêtement et actualiser sa propre philosophie de vie. En tout cas, ça en a été l'effet sur moi et sur des milliers de lecteurs depuis que je publie mon journal !
Il donne aussi une idée de ce que je cherche à insuffler dans mes interventions.

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