Hugues Le Gendre

(note n°175 du )

(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)

Fin du monde

Voir au delà de mes croyances, et dissoudre mes souffrances

Il y a un petit livre très rapide à lire qui m’a beaucoup marqué : Illusions : le messie récalcitrant1. J’en ai surligné de nombreux passages et je l’ai déjà évoqué ici plusieurs fois2. Sa thèse est « simple » : face à l’illusion qu’est la vie, nous sommes tous des messies. Nous pouvons le refuser et rester dans la souffrance. Ou l’accepter et transformer notre vie.

Notamment, Richard Bach y écrit3 :

La marque de votre ignorance est la profondeur de votre croyance en l’injustice et la tragédie.
Ce que la chenille appelle la fin du monde, le maître l’appelle un papillon.

Comme d’habitude, et au-delà de la forme poétique très touchante, Bach est très provocant en me tenant responsable de ma propre souffrance. Il a, en ce sens, une approche spirituelle très proche de celle d’Alan Watts4 ou de M. Scott Peck5.

Ma souffrance apparaît à cause de mes croyances. Celles-ci influencent la vision que j’ai du monde, comme une paire de lunettes. Au contrepied de St Thomas qui croit ce qu’il voit, il est tout aussi vrai que je vois ce que je crois. Ainsi, mes croyances créent une image personnelle de ce que le monde devrait être.

Et la souffrance apparaît justement là : dans l’écart entre ce qui devrait être et ce qui est.

Ma vision de ce qui devrait être manque souvent cruellement de prise de hauteur. Si je n’arrive pas à voir assez loin, ou à voir assez profond, si je ne me connecte pas assez à ce qui est important, si je reste prisonnier de ma paire de lunettes un peu sale, je peux croire qu’un évènement est la fin de mon monde alors même qu’il est le début d’une métamorphose.

Notes & références

  1. R. Bach, Illusions: The Adventures of a Reluctant Messiah, 1977.

  2. À relire : Messie ? et être spirituel joueur.

  3. C’est une traduction personnelle (et donc probablement très imparfaite) de la version anglaise, que j’ai lue.

  4. On retrouve le même genre de message que son passage sur les anges.

  5. M. S. Peck, Le chemin le moins fréquenté : Apprendre à vivre avec la vie, 1978.

Réagir & partager

Je m'appelle Hugues Le Gendre et je convertis les problèmes complexes de mes clients en opportunités d'agir autement et de nous transformer (eux et moi).

Mes notes d'apprenti-sage sont la collection des petites choses du quotidien qui me nourrissent, modifient mes modèles mentaux, affinent ma philosophie de vie et me guident sur mon chemin d'apprenti-sage.

Une partie d'entre elles a été réunie dans un almanach : une invitation quotidienne au développement personnel et professionnel. En partageant des théories et des pratiques, documentées précisément et mises en lien avec la vraie vie, et en posant une question importante par jour, il contribue à devenir plus conscient⸱e, s'examiner honnêtement et actualiser sa propre philosophie de vie. En tout cas, ça en a été l'effet sur moi et sur des milliers de lecteurs depuis que je publie mon journal !
Il donne aussi une idée de ce que je cherche à insuffler dans mes interventions.

@lib/utils