Changer mes habitudes
Comment mettre des changements durables dans ma vie ?
Concept
Quelques années après l’introduction de son modèle du changement1, Brian Jeffrey Fogg s’est intéressé plus particulièrement au changement des habitudes. Il a confirmé, sur 40 000 personnes, sa démonstration que la motivation n’était pas le seul facteur rentrant en compte dans leur transformation. Elle joue de façon ponctuelle, mais pour ancrer un changement durable, il propose de changer d’approche.
Le principal problème est un problème de taille.
Selon lui, lorsque je veux construire une nouvelle habitude, j’en choisis une qui est souvent radicale par rapport à mon état présent. Lorsque je veux me mettre au sport, je vais prendre un abonnement à la salle et m’engager à y aller 3 fois par semaine !
Fogg souhaite à la place montrer la puissance des petites habitudes2. Pour me mettre au sport, je peux plutôt commencer à faire une petite séance de 10 minutes d’exercices dans mon salon.
Réaction
Je partage l’idée qu’un petit changement a de nombreux bénéfices :
- je peux le mettre en place tout de suite : pas besoin de comparer les salles de sport, prendre un abonnement, acheter les vêtements qui vont bien, trouver 2 heures dans mon calendrier, vaincre la peur d’être jugé, etc.
- je crée une boucle de rétroaction rapide : à la fin de mes 10 minutes, je me sens mieux pour l’activité elle-même, mais surtout pour le méta-état3 positif que ça génère, car j’ai accompli quelque chose dans la bonne direction !
- je me remets en mouvement et un changement en entraine un autre, comme un effet boule de neige
- je peux l’attacher facilement à une habitude existante : je décide de faire 5 pompes chaque fois que je sors des toilettes
Ce dernier point est un hack très intéressant. Je dois simplement choisir un déclencheur adapté : lieu, fréquence et thème. Je peux aussi m’en servir dans l’autre sens pour pénaliser une habitude existante que je souhaite abandonner.
Dans son livre, Fogg insiste moins sur l’environnement comme facteur de changement — à travers ce qu’il avait appelé la simplicité1. Il l’aborde surtout pour nous faire prendre conscience que de nombreux déclencheurs existent déjà dans notre vie et une bonne partie d’entre eux sont mal conçus. Par exemple, le bouton le plus proéminent sur l’écran de l’iPhone lorsque son alarme sonne déclenche un snooze, ce qui n’est pas tellement le comportement par défaut qu’on voudrait avoir à ce moment-là !
En coaching, chaque séance se termine en général par une prise de décision de faire un petit pas. On le choisit délibérément petit pour toutes ces mêmes raisons, notamment pour le méta-état positif qu’il aura...
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si je hackais un peu mes habitudes pour les changer ?
Notes & références
-
À relire : modèle comportemental de Fogg. ↩ ↩2
-
B. J. Fogg, Tiny Habits : The Small Changes That Change Everything, 2020. ↩
-
Un méta-état est l’état dans lequel je vais me mettre en pensant à une situation. Par exemple, la culpabilité de s’être énervé, la honte d’avoir eu peur, etc. Un méta-état négatif est issu d’un jugement que j’ai mentalement par rapport à un comportement qui lui même n’est peut-être pas du tout problématique. ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
décision
(44)
Brian Jeffrey Fogg
(4)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?