Effet de position sérielle
Comment soigner deux moments clés dans mes interactions ?
Concept
J’aime transposer des concepts à des contextes très différents de leur origine pour en générer des apprentissages nouveaux. Les lois du design d’expérience utilisateur sont un bon vivier à adapter au développement personnel et professionnel.
Voici1 l’effet de position sérielle, qui dit2 :
Les utilisateurs ont tendance à se souvenir principalement des premiers et derniers éléments d’une série
Réaction
Encore3 une loi sur les éléments qu’on garde plus facilement en tête : cette fois-ci il s’agit du premier et du dernier...
Bon, je le savais depuis le collège, même si la prof de français avait du mal à me transmettre cette belle idée : l’entrée en matière et la conclusion sont primordiales. On n’a qu’une seule occasion de faire une bonne première impression ! Etc.
Pourtant, même en le sachant, c’est assez facile de rater mes entrées et mes sorties, car je peux avoir tendance à vouloir rapidement me consacrer au contenu, à l’argumentaire et passer vite sur ce qui est brodé autour. C’est peut-être un biais d’ingénieur.
Du coup, j’y travaille.
Dans mon contexte, une entrée en matière réussie se traduit souvent chez moi par un enregistrement (check-in). C’est un rituel consistant à déposer ses valises, au sens figuré. Afin de bien rentrer dans un meeting par exemple, on prend un moment, chacun son tour pour exprimer d’éventuelles préoccupations que l’on peut avoir et qui vont impacter notre façon d’interagir avec les autres — ça peut être simplement un manque important de sommeil — et les attentes que l’on nourrit avec ce meeting. Je le fais systématiquement lorsque je commence un coaching, un coaching d’équipe ou une réunion importante. Ça prend quelques minutes, mais c’est un très bon investissement.
Une sortie réussie, c’est un moment de réflexivité (check-out).4 On prend le temps et la hauteur sur les apprentissages qu’on vient de faire, les choses restant à travailler et la gratitude que l’on peut avoir envie de partager... C’est le moment le plus dur à préserver, car le risque de le squeezer faute de temps restant est souvent important. Alors même que c’est probablement le moment le plus important pour ancrer des apprentissages5.
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si je donnais tout le soin et l’espace nécessaire à ces deux moments clés ?
Notes & références
-
Ceci est l’entrée 19 sur le thème de la transposition des lois de l’UX. ↩
-
Traduction personnelle de la loi décrite ici. Issue de : H. Ebbinghaus, On memory: A contribution to experimental psychology, 1913. ↩
-
À relire : règle de pic-fin ; biais d’ancrage. ↩
-
À relire : règle du pic-fin. ↩
-
À relire : transitions rapides. ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
apprentissage
(3)
loi de l'UX
(19)
rituel
(17)
écoute
(5)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?