En voie d'extinction
Comment reconnaître et préserver le merveilleux ?
Concept
Comment changer ma relation aux autres et au monde ?
Peut-être simplement en incarnant cette belle philosophie de vie de Jean-Claude Ameisen1 :
Il nous faut entrer en relation, en empathie, avec ce qu’il y a d’unique, de singulier, de merveilleux, de fragile et de menacé dans chaque être humain, et dans la nature qui nous entoure. Et nous demander ce que nous pourrions faire pour protéger, préserver, réparer, soigner, et empêcher de disparaître. [...]
Dans le respect de l’extraordinaire vulnérabilité de ceux qui nous ont fait naître, de ceux qui nous entourent, et de ceux qui nous survivront.
Réaction
Elle repose sur cette magnifique croyance aidante qu’il y a du merveilleux chez chacun et en tout.
C’est parfois dur à voir. Rarement avec mes amis, ma famille ou des choses belles. Mais plutôt chez les gens avec qui je n’ai pas envie de sympathiser naturellement, ou qui m’énervent, ou bien encore dans les simples choses du quotidien qui m’entoure.
Et le plus souvent, ça n’est pas parce que ce trésor est bien caché, mais plutôt parce que je ne veux pas le trouver. Ça m’arrange un peu en réduisant mes dissonances cognitives2.
Et pourtant, ça pourrait faire du bien à l’autre. Il a peut-être besoin de ce soin, au milieu de sa bataille intérieure3.
Je pense aussi que ça peut aussi me faire beaucoup de bien.
Robert Brault disait : profite des petites choses, car un jour tu pourrais te retourner et te rendre compte qu’elles étaient les grandes choses.
J’ai l’impression que reconnaître le merveilleux, le singulier et le fragile dans ces aspects de la vie, dans toutes ces petites choses, est un moyen d’être plus dans la vie et de la trouver plus belle.
On dit aussi que ce que je peux trouver de beau chez les autres, je l’ai aussi un peu en moi, ne serait-ce que parce que je suis capable de le reconnaître... Cette philosophie de vie est peut-être aussi un bon moyen de renforcer ma confiance en moi...
Le rechercher activement, c’est un exercice un peu comparable à celui de trouver et d’exprimer régulièrement des gratitudes. Ça fait aussi un lien avec le mantra « Oui, merci » évoqué4 par Ryan Holiday, qui invite à trouver du bon dans tout, même le plus dur.
C’est un exercice que je propose souvent en coaching d’équipe ou en séminaire : prendre le temps de reconnaître les qualités de chacun et leur exprimer. Et en sortant de ça, les participants ont une énergie folle.
Ça me donne envie de compléter ce rituel5 familial de gratitude que nous avons parfois en ajoutant une question : qu’est-ce que j’ai trouvé de merveilleux aujourd’hui ?
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si je m’interrogeais plus souvent sur ce que je croise de merveilleux, spécialement à propos des gens avec qui j’ai une relation plus dure ?
Notes & références
-
J.-C. Ameisen, Dans la lumière et les ombres, 2008. ↩
-
À relire : bataille qu’on ignore. ↩
-
À relire : oui, merci. ↩
-
À relire : thérapie la moins chère. ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
Ryan Holiday
(8)
empathie
(18)
rituel
(17)
Jean-Claude Ameisen
(1)
Robert Brault
(1)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?