Gauffre ou spaghettis
Comment deux modes de fonctionnement du cerveau impactent les couples ?
Concept
Dans un livre éponyme1, Bill et Pam Farrel partagent leur théorie des gaufres ou spaghettis, dont voici la définition :
Les hommes sont comme des gaufres, car ils arrivent mieux à compartimenter. Ils ont des petits carrés de gaufres dans lesquels ils versent le sirop d’information. Et chaque carré contient un sujet différent. Ce qui rend beaucoup plus facile aux hommes de ne penser qu’à une seule chose à la fois.
Les femmes, quant à elles, ont un esprit en plat de spaghettis. C’est-à-dire que toutes les nouilles d’informations se touchent les unes les autres. Ainsi, lorsqu’elle pense au travail, une femme peut aussi penser aux courses qu’elle a à faire, ce qu’elle aura pour le dîner et une myriade d’autres sujets.
Réaction
Je ne suis pas si sûr que c’est une histoire de genre ou que c’est si généralisé2. C’est probablement un peu simplificateur3 et révèle une approche marketing de ces auteurs qui proposent une forme de thérapie à l’américaine pour les couples.
Après cet avertissement, je trouve tout de même le modèle intéressant : il fournit deux métaphores faciles à manipuler et très parlantes. N’en ayant pas trouvé une validation neurologique ou psychologique, il faut faire attention en le manipulant.
En tout cas, il m’a fait sourire.
Il ne faut pas faire l’erreur de croire qu’un mode de fonctionnement est supérieur à l’autre.
Dans le cas de la gaufre, l’avantage évident est une capacité de concentration sur un sujet donné, sans subir les perturbations d’autres sujets annexes. Cela permet aussi une forme de résilience en compartimentant les problèmes pour les résoudre ou les faire taire.
Dans le cas du spaghettis, l’avantage évident est la mise en relation de sujets parfois très différents. Cela permet une approche plus globale et systémique d’un sujet. Cela permet aussi plus de créativité, en faisant des ponts entre des domaines séparés.
Par exemple4, la résolution d’un problème compliqué profitera au fonctionnement gaufre, avec une approche analytique visant à le découper en sous-problèmes indépendants. En revanche, pour les problèmes complexes, l’approche spaghettis donnera sans doute de meilleurs résultats grâce à une modélisation plus systémique.
Autrement dit, optimiser un sujet en mode gaufre permet une descente plus rapide vers un minimum, mais il y a un risque que cette optimisation ne soit que locale et pas du tout globale5.
Ça me donne envie de m’observer plus finement dans les semaines qui viennent afin de voir si un modèle est dominant chez moi2. Et voir s’il est possible de faire bouger le curseur afin d’en observer les bénéfices...
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si je gardais ces deux modèles comme clé de lecture de certaines choses qui m’arrivent ?
Notes & références
-
B. Farrel et P. Farrel, Guys Are Waffles, Girls Are Spaghetti, 2009. ↩
-
Même si dans mon couple, j’ai l’impression que cela représente bien nos modes de fonctionnement dominants. À relire : mono-tâche. ↩ ↩2
-
À relire : complexe ou compliqué. ↩
-
À relire : optimisation locale. ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
couple
(5)
systémie
(10)
Bill Farrel
(1)
Pam Farrel
(1)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?