Loi de Parkinson
Comment reprendre le contrôle sur l'espace que je donne à certaines choses ?
Concept
J’aime transposer des concepts à des contextes très différents de leur origine pour en générer des apprentissages nouveaux. Les lois du design d’expérience utilisateur sont un bon vivier à adapter au développement personnel et professionnel.
Voici1 la loi de Parkinson, qui dit2 :
N’importe quelle tâche va enfler jusqu’à occuper tout le temps disponible pour sa complétion
Réaction
Cette loi a été théorisée dans le contexte de l’administration publique. Parkinson a cherché à comprendre l’inflation très forte observée dans la bureaucratie et la capacité à ne pas être très productif.3
La transposition de cette loi dans le contexte qui m’intéresse me fait tout d’abord penser à l’intérêt d’avoir un petit pas4 qui est bien défini dans le temps. Au risque d’y passer beaucoup trop de temps et donc d’énergie. Le travail du coach ou du manager est très important ici pour aider le coaché à définir un pas qui est le plus pertinent possible.
Un autre aspect intéressant est le lien au perfectionnisme. L’adage anglais, très prisé par les startups, done is better than perfect (« mieux vaut fait que parfait ») cherche à contrer les effets de cette loi. En diminuant l’exigence que j’ai du résultat, je vais y passer moins de temps. Et si je prends en compte en plus le principe de Pareto5, tout cela a beaucoup de sens.
En définissant arbitrairement un temps court pour faire quelque chose (time boxing), je peux espérer réaliser ce que je souhaite dans un temps raisonnable.
Un corollaire de cette loi qui m’amuse beaucoup dit : si l’on attend la dernière minute pour faire quelque chose, cela ne prendra qu’une minute à faire. Peut-être une philosophie de vie à essayer ?
Enfin, à un autre niveau, ça interroge sur la place que je donne au travail dans ma vie. Si je ne le contrains pas, il aura tendance à prendre tout l’espace.
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si je ne laissais pas le travail prendre tout l’espace ?
Notes & références
-
Ceci est l’entrée 13 sur le thème de la transposition des lois de l’UX. ↩
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Traduction personnelle de la loi décrite ici. Issue de : C. Parkinson, « Parkinson’s Law », The Economist, 19 November 1955. ↩
-
Il a d’ailleurs poussé l’humour jusqu’à donner une formule mathématique du nombre de fonctionnaires à embaucher par an en fonction de critères farfelus... ↩
-
À relire : objectif PREMIER ; loi de Fitts ; loi de Hick. ↩
-
À relire : principe de Pareto. ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
loi de l'UX
(19)
objectif
(14)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?