Nécessité / Devoir / Désir
Comment détecter et activer la source de ma motivation et de mon action ?
Concept
Dans la série mon cerveau me joue des tours1, rubrique mes méta-programmes2, je demande le méta-programme nécessité / devoir / désir.
Ce méta-programme décrit la relation de motivation que j’entretiens avec les choses que je fais.
Dans la nécessité, la forme verbale associée est « il faut que. » Dans ce cas, je vis la décision et l’action comme une contrainte d’origine extérieure qui m’est imposée. Je me soumets à l’injonction de l’autre.
Dans le devoir, la forme verbale associée est « je dois. » Dans ce cas, je vis la décision et l’action comme une contrainte d’origine interne que je m’impose. Je me soumets à mon injonction.
Dans le désir, la forme verbale associée est « j’ai envie » ou « je veux. » Dans ce cas, je vis la décision et l’action comme un choix interne guidé par une forme de plaisir.
Réaction
Ça fait un lien fort avec le continuum d’autodétermination3 qui va de l’amotivation à la motivation intrinsèque en passant par différentes formes de motivation extrinsèque. Avec ce modèle,
- la nécessité correspond à une régulation externe
- le devoir correspond à une régulation introjectée ou identifiée
- le désir correspond à une motivation intrinsèque
Évidemment, ce qui est important ici est la perception que j’ai de la source de la décision et de l’action, pas forcément la réalité de son origine. Je peux tout à faire croire que je fais les choses pour moi-même, alors même que c’est une histoire que je me raconte pour réduire ma dissonance.
Cette confusion peut être inconsciente et subie... ou bien consciente et choisie.
Dans le second cas, c’est un exercice très intéressant à pratiquer pour changer ma relation aux choses que je fais et qui ne me donnent pas beaucoup de joie. Au-delà de l’acceptation, je peux transformer complètement cette énergie négative en énergie positive. C’est notamment l’intérêt de l’exercice très puissant de je dois à je choisis déjà partagé ici4 et proposé par Marshall Rosenberg, inventeur de la CNV5.
On étend parfois ce modèle avec la possibilité — « je peux. » C’est intéressant souvent comme une étape intermédiaire dans la transformation qui permet l’ouverture, parfois timide, mais bien nécessaire, d’un nouveau champ.
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si je prenais conscience de mon mode de fonctionnement par défaut et que je m’invitais à le rendre plus fluide et adapté à mon contexte ? Ou au mode de fonctionnement de mon interlocuteur, sans pour autant le manipuler ?
Notes & références
-
Cette expression est inspirée du titre du livre : A. Moukheiber, Votre cerveau vous joue des tours, 2019. ↩
-
Les méta-programmes sont des modes de fonctionnement de haut niveau qui influencent ma perception, mon évaluation d’information, ma motivation et ma décision. C’est un concept issu de la Programmation Neuro-Linguistique. ↩
-
À relire : autodétermination. ↩
-
À relire : devoir ou choisir. ↩
-
À relire : communication non violente. ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
CNV
(16)
Marshall Rosenberg
(9)
PNL
(22)
décision
(44)
méta-programme
(14)
motivation
(5)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?