Paradoxe des parents
Tout ceci est ce que je voulais
Je suis abonné à une newsletter américaine sur la parentalité, très inspirée du stoïcisme, qui provoque régulièrement en moi de belles prises de conscience1.
Cette fois-ci, ils abordent le paradoxe des parents2, bien représenté par le cas suivant : on désire ardemment qu’ils commencent à ramper et marcher — gros sujet d’égo entre parents parfois ! — alors même qu’on va tout de suite regretter la possibilité de les mettre à un endroit et ne pas avoir peur qu’ils se déplacent...
Et ça semble valable à peu près à tous les âges — à confirmer dans les prochaines années. On veut absolument qu’ils parlent... et on veut ensuite le calme et la paix. On se soucie qu’ils ne marchent pas assez vite... et on doit ensuite leur courir après. On veut qu’ils expriment leur créativité... et on doit ensuite nettoyer les murs de leurs dessins. On veut qu’ils deviennent plus indépendants et autonomes... et on regrette de les voir passer leur temps enfermé dans leur chambre.
En bref, je demande à mes enfants de grandir et je regrette qu’ils grandissent trop vite.
Je prends ainsi conscience que la parentalité, c’est dur, c’est ingrat. Les bonnes choses sont compliquées et longues à obtenir. Et, si je n’y prends pas garde, je risque d’être perpétuellement dans l’attente de ce moment futur où ce problème présent ne se présentera plus. En oubliant que ce moment futur apportera son lot de nouvelles frustrations ! Alors même que l’instant présent a aussi beaucoup de bénéfices et de bienfaits.
Bref, prendre conscience que tout ceci est ce que je voulais.
Notes & références
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À relire : ils sont notre travail et se (et les) presser. ↩
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