(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)
Permaculture de la vie
Améliorer le monde, par toutes petites touches individuelles
La permaculture est un concept systémique, issu du monde agricole, visant à construire des écosystèmes durables, inspirés du fonctionnement de la nature.
Un de ses principes est de laisser, à son départ, la terre plus riche qu’à son arrivée.
Je trouve que c’est un principe qui peut s’adapter dans un quotidien pas du tout agricole : à l’échelle de ma vie, comment puis-je m’assurer que j’aurai laissé le monde dans un meilleur état qu’avant mon arrivée ?
Tout de suite, quand on parle du monde, on tombe dans un questionnement assez vertigineux... Et on imagine qu’on doit avoir une mission de vie qui transforme le monde, etc. Bref, on se met la pression1, ou bien on ne sait pas par où commencer...
Redescendons un peu et posons-nous la question à une échelle plus petite :
- comment puis-je rendre une relation avec quelqu’un plus riche après lui avoir parlé qu’avant ?
- comment puis-je rendre un endroit plus propre, mieux rangé, etc. après y être passé ?2
- comment puis-je rendre une entreprise plus fonctionnelle après y être intervenu ?
- comment puis-je rendre quelqu’un plus libre après l’avoir coaché ?
- comment puis-je me rendre un peu plus conscient après avoir lu un livre ?
- etc.
Et là, on commence à se dire que c’est possible d’améliorer le monde, par toutes petites touches, parfois imperceptibles. On peut ajouter de la valeur, de façon très incrémentale à son environnement...
Pour moi, c’est un mouvement qui peut contrer la tragédie des biens communs.3
Imaginez le monde qu’on aurait si chacun d’entre nous adoptait un comportement de permaculteur !
Notes & références
-
On a déjà parlé de ce sujet à propos d’être en paix, simplement, du pourquoi du comment et de l’humilité de la mission ↩
-
Un exemple un peu trash, mais qui illustre bien le propos : j’essaie toujours de rendre les toilettes, mêmes publiques, dans un meilleur état en sortant qu’en y entrant — par exemple en passant un petit coup de papier toilette sur la cuvette même si je ne l’ai pas utilisée ↩
-
C’est un phénomène collectif de surexploitation d’une ressource commune, en raison de la recherche d’un avantage individuel par chacun. Il a été théorisé en 1968 par Garrett Hardin. ↩
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