Pourquoi du comment
Comment ma vision et ma mission peuvent me porter dans la vie ?
Concept
Cette citation de Friedrich Nietzsche vient en miroir d’un précédent apprenti-sage :
Celui qui a un pourquoi peut supporter tous les comment.
Réaction
Je pense qu’elle n’est pas très bien traduite et qu’on devrait en fait remplacer « pourquoi » par « pour quoi ». Une finalité plutôt qu’une cause.1
Je dis qu’elle vient en miroir, car juste avant, j’évoquais le sujet de me déculpabiliser parfois de ne pas avoir une mission de vie.2
Néanmoins, je crois comme Nietzsche que même s’il n’est pas nécessaire d’avoir un « pour quoi », c’est très utile pour vivre plus sereinement.
En reprenant le modèle des niveaux logiques3 de la pensée de Dilts, je parle en fait de bien vivre le bas des niveaux, c’est-à-dire les interactions avec mon environnement, lorsque le haut des niveaux est clair et ancré. Et l’on comprend bien pourquoi. Si je m’aligne sur le haut des niveaux logiques, le bas va se reconfigurer naturellement : je vais développer des croyances, des compétences et des comportements qui soutiennent ce « pour quoi ». Ainsi ma perception du monde sera plus favorable et je serai en mesure de faire des choses qui vont dans cette direction.
Ça paraîtra une évidence et je ne m’en rendrai peut-être même pas compte, mais ma vie sera beaucoup plus facile à vivre dans ces conditions : je relativiserai plus facilement mes soucis, j’aurai de l’énergie pour faire les choses, etc.
Mais quelle est la nature de ce « pour quoi » ?
Je peux le décomposer en deux éléments distincts, mais complémentaires : la vision et la mission.
La vision est ce que je souhaite profondément voir advenir dans le monde. Elle est souvent liée à mes besoins les plus profonds, qui ne sont pas toujours compatibles entre eux à 100 % : l’harmonie, la sécurité, la liberté, etc. En revanche, elle existe indépendamment de moi, elle n’est pas centrée sur moi.
Mais je peux y contribuer : c’est ma mission. Celle-ci est une stratégie4 d’action que je souhaite mettre en place afin de maximiser les chances que ma vision se réalise. Elle repose notamment sur ma singularité. Mon histoire et mes expériences font de moi quelqu’un d’unique et ainsi, il y a des choses que je suis le seul à pouvoir faire.
Ma mission est donc ma contribution unique à la réalisation de ma vision.
Comme le disait Henry David Thoreau :
Personne n’a la responsabilité de tout faire, mais chacun doit accomplir quelque chose. 5
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si je travaillais à préciser ma vision et ma vision ?
Notes & références
-
À relire : téléologie de la vie. ↩
-
À relire : simplement être en paix. ↩
-
À relire : niveaux logiques. ↩
-
À relire : presencing. ↩
-
Je préfère la version anglaise, un peu moins culpabilisatrice justement : One is not born into the world to do everything but to do something. ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
Friedrich Nietzsche
(2)
Henry David Thoreau
(1)
niveaux logiques
(12)
vision
(10)
mission
(12)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?