Sécurité psychologique
Comment l'installer dans un groupe, en clarifiant les malentendus ?
Concept
Pour le coach Ed Batista1 2, elle n’est pas une fin, mais un moyen, une ressource. Par exemple, elle est une brique fondamentale de l’expérimentation, de la prise de risque et de la vulnérabilité, qui elles-mêmes soutiennent l’apprentissage, la conscience de soi, la croissance, le changement et la performance3.
Mais la sécurité psychologique n’est pas être sympa. Cela implique de communiquer sincèrement, de poser et de répondre à des questions compliquées, de ne pas éviter les conversations difficiles. C’est tout l’inverse : un environnement où les gens n’osent pas se dire les choses de peur de se blesser ne projette pas de la sécurité.
Ainsi, croire que je dois être protégé de toute forme de tension interne et invoquer mes ressentis comme une justification inattaquable de la justesse de ma position, ça n’est pas de la sécurité psychologique, c’est du chantage émotionnel. C’est le reflet d’un problème de régulation émotionnelle chez moi et je ne dois pas prendre les autres en otage avec ça.
Enfin, à l’opposé, ce n’est pas non plus ignorer ce qui se passe chez l’autre et parler sans bienveillance. Quand quelqu’un dit qu’il veut être brutalement honnête, il y a en général plus de brutalité que d’honnêteté dit Carole Rubin. J’ai une responsabilité à cet endroit.
Réaction
Créer un espace de sécurité psychologique est au cœur de ma pratique4 d’accompagnant d’équipes et d’individus, car on ira vraiment se transformer ou innover si l’on accepte de se mettre en vulnérabilité pour regarder5 des sujets profonds, en confiance et en sécurité.
Si je veux la développer en tant que manager, Ed Batista conseille de commencer par créer un langage commun autour de ce que c’est et de ce que ce n’est pas, et notamment expliquer que ça n’est pas l’absence de tension et qu’on peut ne pas être d’accord. Il m’invite ensuite à commencer par moi et à chercher activement du feedback sur mon propre comportement, afin de réduire mes angles morts.
Tout ceci est évidemment valable dans un contexte non professionnel : que ce soit en association, avec des amis ou en famille, ces éléments tiennent. C’est souvent plus dur, car en famille, de peur de blesser, il arrive qu’on ne fasse pas certaines remarques, que l’on taise ses propres besoins. Mais j’observe que c’est vraiment une solution court-termiste, car ces non-dits reviennent d’une façon ou d’une autre, souvent lorsque la frustration a tellement monté qu’elle teinte le jugement et la façon dont le message va finalement sortir. Ou bien, ils provoquent un éloignement dramatique.
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si j’avais encore plus à cœur de la développer ?
Notes & références
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À relire : besoins sociaux ; conseil, écoute, câlin ; relecture en 4F ; douleur et souffrance. ↩
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À relire : projet Aristote ; les 5 dysfonctionnements d’une équipe ; programmation sans égo. ↩
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En savoir plus sur mes interventions. ↩
-
À relire : commission ou omission. ↩
Des
entités sont
référencées
(en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
Ed Batista
(6)
Carole Rubin
(1)
sécurité psychologique
(5)
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
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