(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)
Similitude / Différence
Méta-programme -- favoriser plutôt la convergence ou bien la divergence
Dans la série1 mon cerveau me joue des tours2, rubrique mes méta-programmes3, je demande le méta-programme similitude / différence.
Lorsque j’évalue une situation, est-ce que je compare ce qui est similaire ou différent ? Est-ce que je vais m’attacher plutôt aux points communs d’un groupe d’objets ou bien à ce qui les différencie ?
L’exemple souvent utilisé par les praticiens en PNL : lorsque je mange un fruit un peu hybride, est-ce que je me dis qu’il ressemble à une pomme ou qu’il est différent d’une poire ?
C’est la caractéristique de ce méta-programme qui va guider mes stratégies d’organisation et d’évaluation.
Ce méta-programme peut ainsi influencer ce que je recherche dans la vie.
Est-ce que je me satisfais bien des routines et d’un planning bien défini et régulier ? Est-ce que j’aime bien rester dans un travail pendant très longtemps ? Dans ce cas, il y a des chances que je privilégie le côté similitude.
Est-ce que je recherche un changement régulier — de travail, de rythme, de passion ? Est-ce que je suis content dans le renouveau permanent ? Dans ce cas, il y a des chances que je sois plutôt orienté différence.
Je suis assez ambivalent sur mon propre curseur à propos de ce méta-programme.
Par exemple, je suis un touche-à-tout très curieux. Ainsi, je suis plutôt un généraliste4 qui cherche à développer souvent des compétences nouvelles et différentes. Dans ma carrière professionnelle, je me suis réinventé déjà plusieurs fois en 15 ans, au moins 4 ou 5 fois. Je joue aussi très souvent à l’avocat du diable, à prendre des points de vue contrariants. Dès lors, si je n’ai pas d’avis tranché sur un sujet et que quelqu’un porte fortement une thèse, je vais naturellement le questionner en m’y opposant légèrement... En tout cela, j’ai l’impression que le curseur est bien placé du côté différence.
Et en même temps, je suis quelqu’un qui aime les rituels5 et la routine qu’ils créent. Je reconnais qu’ils sont très aidants. Je pourrais faire la même promenade tous les jours sans que cela me frustre.
Mais à l’écrire, je me dis que c’est sûrement parce que je peux y voir chaque fois des choses différentes. Et c’est peut-être ça ma clé : je suis OK pour faire souvent la même chose, car j’y trouve facilement des différences de détails et elles me suffisent. Ce qui tend à privilégier le fonctionnement en mode différence.
Et il est très rare d’avoir un curseur avec une position extrême sur ce sujet. En général, c’est plutôt une tendance naturelle qui n’est pas exclusive. Je vais commencer par regarder les choses d’une certaine manière, jusqu’à un certain point.
En tout cas, dans la relation avec l’autre, c’est intéressant d’essayer de détecter ce méta-programme. Cela peut aider à offrir à l’autre un point de vue ou des arguments qui lui parlent plus. Comme tous les autres3 méta-programmes, c’est évidemment quelque chose à utiliser avec bienveillance afin de mieux communiquer avec l’autre et pas pour le manipuler ! Comme dirait l’autre : ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Notes & références
-
J’essaie de documenter différents méta-programmes, une fois par semaine, comme je l’avais fait pour les biais cognitifs et pour les lois de l’UX. ↩
-
Cette expression est inspirée du titre du livre : A. Moukheiber, Votre cerveau vous joue des tours, 2019. ↩
-
Les méta-programmes sont des modes de fonctionnement de haut niveau qui influencent ma perception, mon évaluation d’information, ma motivation et ma décision. C’est un concept issu de la Programmation Neuro-Linguistique. ↩ ↩2
-
À relire : généraliste ou spécialiste. ↩
-
À relire : puissance des rituels. ↩
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