Hugues Le Gendre

(almanach n°315 du )

Médias sociaux

Comment poser un cadre pour ne pas me faire happer ?

Concept

J’ai lu avec intérêt 10 règles pour utiliser les médias sociaux avec intention1 et voici les 6 idées que je retiens :

  1. Sauter dedans, sauter dehors
    Les médias sociaux sont comme2 une rivière qui coule sans fin. Lorsque je saute dedans, il faut profiter de ce qu’il y a là maintenant, sans essayer de rattraper toute l’eau passée depuis ma dernière baignade, avant de vite ressortir.
  2. Créer, et pas seulement consommer
    Plutôt que de scroller sans fin et sans utiliser mon cerveau, je peux choisir de créer ou de contribuer à des conversations saines de façon réfléchie et soutenante. Je passe ainsi du côté des 1 %3.
  3. Prendre une pause régulièrement pour évaluer l’usage
    Comme tous les sujets4, mon usage de ces outils mérite une relecture régulière, par exemple après une détox digitale d’un mois afin de prendre suffisamment de recul sur leur effet et passer en opt-in5.
  4. Ne pas comparer mon pire à leur meilleur
    La vie ou les idées mises en valeur ne sont que la meilleure version choisie au bon moment et restent très peu représentatives de la vraie vie6. « La seule bonne comparaison à faire est moi aujourd’hui avec moi hier »7 ; et encore...
  5. Garder les mêmes standards qu’en présentiel
    Il est facile de se cacher derrière son clavier pour écrire les pires choses, ou simplement se comporter avec un peu moins d’intégrité. Il convient de se poser honnêtement la question : est-ce que j’aurais dit la même à la personne si elle était face à moi ?
  6. Chercher à essayer de comprendre les opinions des autres
    Les médias sociaux ont intérêt à m’exposer à mes croyances existantes ou à des croyances opposées pour me garder engagé : bulle informative, effet d’écho, etc. Comme une place d’un village global, il faut passer au-delà pour vraiment découvrir et comprendre d’autres points de vue8, et même peut-être développer mon empathie.

Réaction

Formidable moyen de se connecter, je reconnais aujourd’hui que lorsque j’utilise les réseaux sociaux sans intention, je me fais rapidement happer par la bête.

Grâce à une bonne relecture, la vision du documentaire Derrière nos écrans de fumée9 et ma paternité, j’ai lâché Facebook, puis Twitter. J’ai nettoyé mon téléphone et mis des limites10 de temps d’usage à LinkedIn, celui qui reste mon dealer assez régulier.

Je sais qu’il peut être utile pour mon développement professionnel11, et peut-être même personnel. La facilité avec laquelle je peux nouer des connexions, déclencher des conversations ou diffuser des idées est tout de même quelque chose de très attirant. Du coup, je n’y fais plus que ces choses-là et j’essaie de ne plus regarder le feed.

Invitation

Qu’est-ce qui serait différent si je sautais dans la rivière avec beaucoup plus d’intention ?

Notes & références

  1. Lire l’article complet (en anglais).

  2. C’est l’idée, proposée par Leo Babauta, un partisan du zen moderne.

  3. Dans la culture internet, on parle de la règle du 1 %, qui indique que 1 % des personnes participant à une communauté sur internet y ajoutent du contenu et 99 % ne font qu’en consommer. Plus d’infos sur Wikipédia, qui en est d’ailleurs un excellent exemple.

  4. Socrate disait : une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue.

  5. À relire : nudge.

  6. À relire : scène et coulisses.

  7. C’est de Steven Bartlett.

  8. À relire : loi de la proximité.

  9. The social dilemma en anglais.

  10. À relire : prédécision.

  11. À relire : pour quoi j’écris.

Des entités sont référencées (en lien avec d'autres apprenti-sages à découvrir) :
minimalisme (19) parentalité (24) relecture (6) tech (6) Leo Babauta (1) Steven Bartlett (1) Socrate (2)

Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :

Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.

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Comment interagir avec le graphe de dépendance ?

Réagir & partager

Je m'appelle Hugues Le Gendre et je convertis les problèmes complexes de mes clients en opportunités d'agir autement et de nous transformer (eux et moi).

L'almanach Apprenti-sage est une invitation quotidienne au développement personnel et professionnel. En partageant des théories et des pratiques, documentées précisément et mises en lien avec la vraie vie, et en posant une question importante par jour, il contribue à devenir plus conscient⸱e, s'examiner honnêtement et actualiser sa propre philosophie de vie. En tout cas, ça en a été l'effet sur moi et sur des milliers de lecteurs depuis que je publie mon journal !
Il donne aussi une idée de ce que je cherche à insuffler dans mes interventions.