Dans la place
Comment devenir indispensable et impactant au travail ?
Concept
Dans l’environnement professionnel, il y a souvent un espace où les discussions et décisions importantes ont lieu. C’est matérialisé par un groupe de personnes dans un endroit donné à un moment donné, souvent récurrent. Ça peut être formel : un CoDir, ou bien un CoPil, ou un CoTruc1. Ou moins explicite.
Je suis récemment tombé sur un article2 qui explique à un ingénieur comment se faire appeler dans cette salle... et y rester.
Pour être appelé dans la salle, je dois
- apporter quelque chose d’utile : un détail, un contexte, une expertise, une expérience, une relation
- ...que la salle n’a pas déjà et qui donne une perspective suffisamment intéressante pour que le groupe accepte de s’agrandir au détriment de son efficacité
- avoir un sponsor dans la salle, qui est prêt à prendre la responsabilité d’être mesuré à la hauteur de mon apport
- ...qui sait que je veux y être
Pour augmenter mes chances d’y rester, je peux diminuer le coût à l’entrée pour le groupe en
- restant aligné avec mon manager, à tel point parfois qu’un switch avec lui est possible
- optimisant pour le groupe, afin de créer de la confiance
- parlant clairement — pour être compris — et succinctement — pour donner plus d’idées —, en se souvenant que c’est mon obligation d’être compris, pas celle des autres
- étant en contrôle de mes émotions, surtout dans les moments de stress
- arrivant préparé et en respectant mes engagements
- étant concentré et présent
- me déclarant volontaire pour des tâches ingrates
Certains comportements peuvent me faire virer de la salle rapidement comme
- ne pas comprendre l’objectif précis de la salle et essayer de l’utiliser pour autre chose
- être dogmatique, ce qui ralentit le processus
- prendre trop de temps à s’aligner sur la décision collective
- embarrasser mon sponsor
- être présent de façon intermittente
Réaction
Par le passé, avant que je sois indépendant, j’ai pris vite conscience que j’avais envie d’y être. Dans mon travail, je recherche de l’impact, du challenge et de la gratification. Et ces éléments sont présents ou activables dans cette salle, avec ces gens-là.
Ce petit guide rapide pour naviguer dans cet espace professionnel révèle quelques points de vue intéressants.
Il pose d’abord la question de ma proposition de valeur pour le groupe. Elle doit être claire pour moi, exprimée précisément et surtout comprise. Cela me donnera accès aux salles où je peux apporter quelque chose. Je dois l’actualiser régulièrement.
Ensuite, il souligne l’importance d’optimiser pour le groupe. Je vais intégrer un système dont je dois rapidement comprendre les enjeux, les besoins et les dynamiques. Je dois y trouver un rôle qui permet d’optimiser globalement3 son efficience, quitte à prendre les tâches rébarbatives...
Enfin, il parle aussi beaucoup de savoir-être et pas seulement de savoir-faire. Le second est une clé d’entrée alors que le premier est une clé de maintien. Aujourd’hui, sauf dans certaines organisations avec une culture encore assez toxique, on tolère plus difficilement le brilliant jerk, la personne brillante, mais imbuvable.
Invitation
Qu’est-ce qui serait différent si j’activais précisément ces trois éléments que sont ma proposition de valeur, une vision systémique et du savoir-être pour entrer et rester dans cette salle ?
Notes & références
-
Sauf peut-être un comité Théodule. ↩
-
À relire : optimisation locale. ↩
Ce graph montre le sous-ensemble des apprenti-sages de l'almanach en lien avec celui-ci via :
- une citation directe dans les notes
- un même livre de ma bibliothèque annotée
- une entité de référence commune
Il permet de montrer la tentative de lecture synoptique que j'essaie d'avoir dans ma pratique.
Comment interagir avec le graphe de dépendance ?