Hugues Le Gendre

(note n°276 du )

(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)

Parentalité minimaliste

5 principes du moins qui permet le plus

Je ne m’en cache pas : le minimalisme1 est une philosophie de vie dont je m’inspire beaucoup. Cela va bien au-delà de faire le tri chez soi : Joshua Becker le définit comme « la promotion intentionnelle des choses que nous valorisons le plus et la suppression de tout ce qui nous en distrait. » Sur son blog2, il a accueilli il y a quelque temps un article de Denaye Barahona partageant des principes d’éducation minimaliste.

Elle part de l’idée que chaque génération de parents essaie d’en faire plus pour ses enfants que ce que l’on a fait pour elle. Mais ce plus est souvent mal choisi ou dirigé et il se traduit par un vrai moins pour elle-même et finalement un moins pour ses enfants.

Cette expérience l’a amenée à s’inspirer du minimalisme — et de sa devise : moins c’est plus — pour définir 5 principes d’éducation qu’elle s’efforce de suivre :

Ça parle de ne pas laisser mes peurs saper leur désir d’indépendance, de les laisser s’ennuyer afin d’explorer leur créativité, de mettre notre repos à tous comme une priorité, de les mettre en responsabilité de résoudre les petits problèmes de leur vie et de les aider à valoriser les expériences plus que les choses.

Chacun est un vrai sujet de travail depuis quelque temps à la maison. Le sujet de la planification semble le plus dur pour moi alors que le sujet des achats semble le plus dur pour eux ! Néanmoins, nous en observons déjà des bénéfices : nos enfants commencent vraiment à essayer de trouver des solutions entre eux, notre fille a une incroyable confiance en elle et notre fils passe son temps à fabriquer des choses avec du bois, de la ficelle, du papier, du scotch, des tuyaux, etc.

Ça marche plutôt bien à la maison, mais je trouve que c’est assez dur avec l’école. Les autres enfants ne sont pas forcément dans le même mode et l’accumulation d’achats et de télévision chez eux peut parfois créer de l’envie chez les miens. Nous ne voulons évidemment pas les frustrer, et malgré tout, nous le faisons un peu intentionnellement. Et ça n’est pas tous les jours facile.

Je pense tout de même que ce chemin moins fréquenté est bien plus épanouissant, surtout à long terme, et j’espère qu’ils ne nous en voudront pas trop. Ou au moins qu’ils comprendront notre intention.

Notes & références

  1. À relire : bien-être et minimalisme ; 6 questions pour une vie plus intentionnelle ; acheter le bonheur ; aversion à la dépossession ; soustraire plutôt qu’ajouter et principe d’inversion

  2. Du blog Becoming Minimalist (en anglais).

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Je m'appelle Hugues Le Gendre et je convertis les problèmes complexes de mes clients en opportunités d'agir autement et de nous transformer (eux et moi).

Mes notes d'apprenti-sage sont la collection des petites choses du quotidien qui me nourrissent, modifient mes modèles mentaux, affinent ma philosophie de vie et me guident sur mon chemin d'apprenti-sage.

Une partie d'entre elles a été réunie dans un almanach : une invitation quotidienne au développement personnel et professionnel. En partageant des théories et des pratiques, documentées précisément et mises en lien avec la vraie vie, et en posant une question importante par jour, il contribue à devenir plus conscient⸱e, s'examiner honnêtement et actualiser sa propre philosophie de vie. En tout cas, ça en a été l'effet sur moi et sur des milliers de lecteurs depuis que je publie mon journal !
Il donne aussi une idée de ce que je cherche à insuffler dans mes interventions.

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