(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)
Besoin du besoin
Accueillir un besoin suffit souvent à soulager la réponse émotionnelle
La Communication Non Violente1 m’a appris que mes émotions sont très importantes.
En effet, elles sont des signaux qui indiquent que des besoins profonds que j’ai sont nourris ou ne sont pas nourris. Elles sont l’expression symptomatique d’un jeu plus profond en action.
Ainsi, lorsque je suis agacé par quelqu’un ou quelque chose, ça peut être parce que j’ai un besoin profond d’affirmation, ou d’attention, ou de compréhension, ou d’autonomie qui n’est pas nourri. De même, je peux être joyeux avec mes enfants, car mon besoin de partage est assouvi.
Isâ Padovani2 qui a été formé auprès du fondateur de la CNV, Marshal Rosenberg3, a récemment partagé dans un podcast4 quelque chose de fondamental sur le sujet :
Marshal Rosenberg disait souvent que le plus grand besoin d’un besoin, c’est d’être entendu et accueilli, pas d’être nourri.
Lorsque je suis en discussion avec quelqu’un qui a un besoin un peu maltraité et qui, en conséquence, est dans une réponse émotionnelle désagréable, la meilleure chose à faire est ainsi de l’écouter et de lui témoigner de l’empathie5.
À ce moment précis, la personne n’a probablement pas besoin de plus. Elle n’a en tout cas pas besoin que je fasse une projection sur elle ou que je partage avec elle mes solutions ou mon expérience. C’est très dur de se retenir, mais c’est primordial.
Elle a simplement besoin que je crée un espace d’accueil inconditionnel pour elle et son besoin.
C’est déjà beaucoup. Et c’est parfois suffisant.
Notes & références
-
À relire : Communication Non Violente et le livret CNV que je partage souvent. ↩
-
À relire : faire autorité. ↩
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M. B. Rosenberg, Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), 2018. ↩
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