(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)
De la fin au moyen
Un changement de paradigme pour se libérer
J’ai échangé dernièrement avec mon épouse1 sur le fait que certains pans de nos vies ou certains aspects de notre personnalité pouvaient nous rendre malheureux simplement parce qu’on avait fait le choix d’un certain type de relation avec eux.
Je pense à toi : ambition, réussite, argent, accumulation de biens, etc.
Lorsque ces choses sont une fin pour moi, j’organise ma vie pour les obtenir et je m’en rends esclave. Mon égo s’y investit. J’en obtiens parfois un petit peu, mais c’est en général le pire qui puisse m’arriver. Car ça me met dans une boucle de renforcement très vicieuse. Déjà parce qu’il est compliqué de définir combien est assez.2 Ensuite, parce que ces choses me sont souvent données et je n’ai pas le contrôle dessus.3
Lorsque je change ma perception de ces choses et que je les transforme en moyen, mon monde se transforme. Je passe ainsi du « je suis à son service » à « elle est à mon service. »
Et pour le faire, ce n’est pas forcément très compliqué. Il faut simplement se poser une question, plusieurs fois, jusqu’à arriver au plus profond : « qu’est cela permet pour moi ? »
Lorsqu’on arrive aux besoins profonds que ces choses nourrissent, c’est en général gagné — ou en tout cas, beaucoup plus sain. Ces choses deviennent au service d’une cause.
Et à partir de ce moment là, elles ne sont plus qu’un outil pour moi. Dès lors, je peux plus facilement décider de changer cet outil pour un autre, qui me conviendrait mieux, à un autre moment de ma vie.
Notes & références
-
Mon ezer keneged ! ↩
-
Elles sont en lien avec les plaisirs cinétiques qu’Épicure nous conseille d’éviter. ↩
-
cf. la dichotomie du contrôle des stoïciens. ↩
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