(note reprise dans l'almanach : aller lire la version enrichie)
Niveaux logiques de la pensée
La pyramide de ce que nous sommes
{{< info >}} Lorsque j’écris ici, je me dis régulièrement que le modèle des niveaux logiques de la pensée de Robert Dilts apporte un éclairage très intéressant sur les sujets que j’aborde. C’est un vaste sujet, qui dépasse largement le cadre d’un écrit rapide type apprenti-sage, donc je ne le mentionne finalement pas.
Pour débloquer la situation, je vais tout de même en donner une explication rapide ici, afin de pouvoir le référencer à l’avenir. {{< /info >}}
Robert Dilts (qui beaucoup développé la Programmation Neuro-Linguistique ou PNL) propose un modèle de qui nous sommes et comment nous fonctionnons dans notre environnement. C’est un modèle : il est simplificateur. Mais il donne une abstraction puissante de compréhension de soi.
Il postule que nous fonctionnons comme une pyramide :
- elle repose sur le niveau « environnement » : il correspond aux choses qui arrivent autour de nous, car notre façon de fonctionner dépend de l’environnement dans lequel nous sommes,
- le niveau du bas de la pyramide est celui des « comportements » : il correspond aux façons dont nous interagissons avec l’environnement,
- le niveau au-dessus est celui des « compétences et capacités » : il correspond aux savoirs-faire que nous développons afin de pouvoir agir par nos comportements,
- le niveau au-dessus est celui des « valeurs et croyances » : il correspond aux choses que nous croyons et valorisons et qui vont déterminer les capacités d’action que nous avons,
- le niveau du haut de la pyramide est celui de « l’identité » : il correspond à qui1 nous sommes au fond et conditionne les valeurs par lesquels nous choisissons de vivre,
- il y a un niveau au-dessus de la pyramide, celui de « l’appartenance » : il correspond à quelque chose de plus grand que nous auquel nous sommes connecté et qui influence qui nous sommes.
Ainsi la pyramide qui nous représente possède 4 niveaux, de haut en bas : identité (qui ?), valeurs et croyances (pour quoi ?), compétences et capacités (comment ?) et comportements (quoi ?). Elle repose sur l’environnement (où, quand, avec qui, quoi ?) et est en lien avec une appartenance (??).
Chaque niveau est un niveau logique : il est d’une nature fondamentalement différente de celui du dessous. Une manière de l’appréhender est de considérer un oiseau, qui se vit en 3 dimensions dans le ciel, par rapport à un serpent, qui vit en 2 dimensions sur le sol.
Ils sont ordonnés ainsi car chaque niveau va principalement2 influencer les niveaux du dessous. Ainsi, pour changer un comportement de façon durable, il va être nécessaire de développer une nouvelle compétence ou capacité. Et si c’est bloqué à ce niveau, il peut être nécessaire de changer une croyance afin que tout se reconfigure ensuite.3
Il est intéressant de prendre conscience qu’on peut avoir une même valeur que quelqu’un d’autre tout en ayant des comportements très différents, voire opposés. Ainsi, en souhaitant soutenir la justice (valeur),
- quelqu’un peut être convaincu que cela passe par l’application de la loi (croyance), va développer des connaissances en droit (compétence) et devenir juge (comportement)
- Robin des Bois va se dire que la justice est généralement corrompue (croyance), va apprendre à se battre (compétence) et détrousser les riches pour donner aux pauvres (comportement)
Ces deux personnes vont peut-être se retrouver ennemies dans la vie mais au fond, si elles prennent le temps de se comprendre, elles vont probablement réaliser qu’elles ont plus en commun que les apparences laissent penser.
Enfin, lorsque l’on parle d’alignement — « cette personne est alignée » — on parle d’une cohérence entre les niveaux. Ainsi dans ces conditions, nous mettons ce que nous sommes dans ce que nous faisons.
Notes & références
-
Répondre à la question qui suis-je ? peut prendre la vie entière, mais quelques éléments de réflexion peuvent aider à avancer ↩
-
Des changements réguliers d’un niveau peuvent se diffuser sur le long-terme à un niveau supérieur mais l’échelle de temps n’est pas du tout la même que dans l’autre sens ↩
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